jeudi 23 juin 2016
RETOUR DES NORDIQUES : LES QUÉBÉCOIS DOIVENT ENCORE PATIENTER...
Brian Mulroney avait déjà averti les gens de Québec il y a une couple de semaines : la Ligue Nationale de Hockey n'accorderait pas une nouvelle franchise à la vieille capitale dans le cadre de son expansion de 2016. L'ex-premier ministre canadien, qui a été au coeur des négociations pour le compte de Québecor afin de ramener les Nordiques dans la NHL, avait invité les amateurs de hockey de Québec à faire preuve de patience et à ne pas perdre espoir de revoir évoluer un club professionnel dans leur ville. Le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a confirmé hier ce que nous savions déjà. Tout en ne mettant pas en doute les qualités de la candidature de Québec, le comité exécutif de la Ligue Nationale a donné trois raisons principales pour fermer la porte au groupe Québecor dans sa tentative de faire l'acquisition d'une franchise d'expansion.
Comme je l'avais écrit dans mon billet précédent, la faiblesse du dollar canadien rendait prohibitif le prix de 500 millions de dollars américains exigé pour défrayer le coût d'achat et de roulement de l'équipe. Le déséquilibre entre le nombre de clubs dans l'Est (16) par rapport au nombre d'équipes dans l'Ouest (14) a aussi été mentionné. Les gouverneurs des formations, actuellement dans la Ligue, ne voulaient pas non plus que leur club perde plus qu'un joueur de bonne valeur dans le prochain repêchage d'expansion.
Ce sont des raisons valables. Beaucoup de propriétaires d'équipes, surtout au sud de la frontière canadienne, ne sont pas convaincus au sujet du marché de hockey de Québec, jugé trop petit pour bien faire vivre une concession de hockey professionnelle. Ils préfèrent les verts pâturages américains de l'Ouest. C'est peut-être même déjà décidé, qu'après Las Vegas, admis hier, la Conférence de l'Ouest accueillera à moyen terme une 16e concession à Seattle ou Houston.
Hier, histoire de se réserver une porte de sortie, ou une "roue de secours" en cas d'urgence, Bettman a parlé d'un "report" de l'entrée de Québec dans la Ligue qu'il dirige. La ville du maire Régis Labeaume pourrait servir de refuge en cas de relocalisation subite d'un club en perdition comme les Hurricanes de la Caroline. À cause du lucratif contrat de télévision consenti à la Ligue par TVA, qui fait partie de Québecor, ce partenaire demeure bien vu et bien considéré par les autorités du circuit Bettman dans l'éventualité du retour de la LNH à Québec. Bien que le propriétaire majoritaire de Québecor, Pierre Karl Péladeau est très loin d'être dans la même ligue (c'est le cas de le dire) que Bill Foley (à gauche sur photo ci-dessus), le très très très riche nouveau propriétaire du futur club de Las Vegas.
Pour Pierre Dion (photo ci-dessus), président de Québecor, le prix d'achat d'une équipe en difficulté serait sans doute moins onéreux et plus abordable que le prix exigé pour un club d'expansion. Bien qu'il faudrait allonger probablement beaucoup plus que les 170 millions de $ que la richissime famille Thomson a payé pour transférer les Thrashers d'Atlanta à Winnipeg.
Certes, hier, à Québec, il fallait s'attendre à la mauvaise nouvelle livrée par le commissaire Bettman. Les plus optimistes amateurs de hockey de la cité de Champlain espéraient quand même encore une décision positive de la part des bonzes de la NHL. Je n'étais pas de ces porteurs d'espoir, mais j'ai eu néanmoins un petit pincement au coeur quand Bettman a sonné le glas du retour des Nordiques. Ce qui me fait le plus mal c'est de voir que Vegas, qui est loin d'être une ville de hockey avec ses palmiers et son désert, obtient une franchise. Et pas nous, qui vivons dans une contrée aux hivers froids et neigeux, où notre sport national est roi.
Il ne faut pas désespérer de revoir les "bleus" patiner au Centre Videotron. Comme a dit un jour René Lévesque : «si je vous ai bien compris, ce sera pour une prochaine fois».
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