lundi 18 juin 2012

LES CANADINDES DE MONTRÉAL ONT REMPLACÉ LES NORDINDES DE QUÉBEC...


Dans les combats "verbaux" qui m'opposent souvent aux fefans ou aux jusqu'auboutistes du TorCHon, ces derniers croient toujours me porter un coup fatal en ressortant les vieilles jokes qui ont tant ridiculisé les Nordiques de Québec. Car, dans leur esprit simpliste, puisque je suis un anti-habs, c'est automatique, je dois être un ancien partisan des Nordindes. Et on me répète combien ce club était pourri et en-dessous de la médiocrité.


Lorsque je leur réponds que la franchise de Québec a connu énormément de succès au Colorado (coupes Stanley, nombre record de championnats de division) et que, par conséquent, l'héritage des Nordiques prouve que ce club avait des bases solides et des dirigeants compétents (presque tous des Québécois, soit dit en passant), les fanatiques du Montreal American team des Molson sont quelque peu décontenancés. Depuis que le Cacanadien a délaissé les joueurs québécois (peu après leur dernière conquête de la Coupe Stanley en 1993) les résultats ont été plus souvent désastreux qu'autrement. Les fefans du CH se permettent même de huer les Québécois (Daniel Brière, entre autres) qui s'alignent avec d'autres clubs.


Lorsque j'ajoute qu'en comparant les quinze dernières années des Nordiques à Québec (club d'expansion) aux quinze dernières saisons du CH (club centenaire) on se rend compte que les Fleurdelysés ont été moins minables que leur fameuse "dynastie", les pro-habs prétendent que c'est impossible.


C'est pourtant vrai. Si l'on juge des succès d'une équipe par le nombre de fois qu'elle a participé aux séries éliminatoires et par le nombre de séries gagnées, oui, les "Nords" ont été supérieurs aux CHieux. Neuf participations aux séries contre huit. Deux fois l'équipe québécoise a franchi la 2e ronde des séries. Le Canadien ? Un gros zéro...(les années de référence que j'ai analysées s'arrêtent avant l'année miracle de Jaroslav Halak) La fiche des deux anciens rivaux en deuxième ronde, Nordiques : 13 victoires et 14 revers (moyenne de .482); Canadien : trois petites victoires et seize défaites (moyenne de .158).


Alors quand les bipolaires du CanaCHien tentent de me rabattre les oreilles en rescussitant sans cesse les fantômes des Nordiques, je me dis que c'est sans doute pour créer de la diversion et faire oublier les déboires de leur organisation de broche à foin. Faire oublier, entre autres tristes "faits d'armes", les années d'incompétence crasse de Peanut Houle et de Mario Temblay. Un comble de la nullité jamais égalé.


Les fefans doivent se rendre à l'évidence, les Nordindes d'hier ont été remplacés par les Canadindes d'aujourd'hui... La preuve : on recycle maintenant les anciennes jokes des Nordiques pour les appliquer aux CHieux. Chacun son tour de rire... Et rira bien qui rira le dernier... Difficile pour le torCHon de descendre plus bas que la cave du classement dans la Conférence de l'Est. Reste seulement la cave de la Ligue. Ne sous-estimons pas les capacités de la nouvelle équipe de direction menée par Symphorien Bergevin. Qui sait, peut-être rééditera-t-il les exploits de Réjean Houle...

mercredi 2 mai 2012

CONTESTATION JUDICIAIRE DE L'ENTENTE ENTRE QUÉBEC ET QUEBECOR : DE BELLEVAL N'A PAS DE LEÇONS DE DÉMOCRATIE À DONNER AU MAIRE LABEAUME.


À Québec, une bonne majorité de la population appuie, presque sans réserve, le maire Régis Labeaume dans sa conduite des affaires de la ville.  C'est notamment le cas en ce qui concerne le dossier de la gestion du futur amphithéâtre de 400 millions de dollars, dont la construction doit démarrer en septembre prochain.  Cependant messieurs Denis de Belleval et Alain Miville de Chêne contestent devant les tribunaux la légalité des décisions prises par le maire Labeaume lorsqu'il a signé une entente avec P.K. Péladeau, du groupe Quebecor, pour la gestion du nouveau Colisée.  C'est leur droit et la Justice décidera s'ils ont raison ou pas.  Cependant, les gens de Québec voudraient bien savoir pour quels motifs De Belleval et son comparse dépensent autant d'argent pour prouver leur point.  Certains disent qu'ils sont à la solde de la compagnie Bell qui était semble-t-il un rival de Quebecor pour l'obtention du contrat de gestion du nouveau centre multi-fonctionnel de la capitale nationale.  D'autres soupçonnent un règlement de compte ou un conflit de personnalité entre le maire et De Belleval, qui a été directeur générale de la municipalité pendant dix ans (1990-95 et une seconde fois de 2001 à 2006 même s'il avait eu une grosse prime de départ après son premier mandat).  Le principal intéressé affirme simplement qu'il agit pour défendre la démocratie, qui selon lui, a été bafoué dans cette affaire, parce qu'il n'y a pas eu d'appel d'offres pour choisir le gestionnaire de l'amphithéâtre à bâtir.


Les scrupules démocratiques de monsieur de Belleval en font rire plusieurs.  Quand on connaît un peu le bonhomme qui aura bientôt 73 ans, on sait qu'il ne s'est jamais trop entiché des grands principes démocratiques comme il le fait pourtant maintenant.  Par exemple, dans la seconde moitié des années 1980, lorsqu'il a probablement profité du bon patronage de son ami, l'ex-Premier Ministre Brian Mulroney, pour décrocher des postes de directeur-général de la Société des Ports, puis, de Via Rail, on ne sait pas si M. De Belleval a passé à travers un processus d'appel d'offres ou si ce dernier processus a été biaisé en sa faveur.  On a cru à l'époque qu'il a dû être favorisé.  On le croit encore aujourd'hui...




Un membre de ma famille, qui, au début des années 1980, travaillait à l'Assemblée Nationale du Québec, a connu De Belleval qui venait alors de perdre son porte-feuille de ministre parce qu'il n'était plus solidaire des décisions du gouvernement de René Lévesque.  Frustré et désenchanté après son expulsion du conseil des ministres, l'ex-ministre des Transports (1979-81) et de la Fonction Publique (1976-79) adopta alors, jusqu'à sa démission comme député en décembre 1982, un comportement qui était loin d'être celui d'un parfait démocrate.  En effet, durant les sessions de travail, il faisait le fanfaron et se comportait en étudiant cabotin autant au salon bleu que dans les différentes commissions auxquelles il "participait".  Dérangeant souvent ses collègues par son attitude déplorable en contant des farces plates ou des plaisanteries de mauvais goût, les gens, que ce soit le personnel de soutien du parlement ou les parlementaires eux-mêmes, ne savaient pas trop comment réagir en le regardant niaiser et se moquer de l'institution qu'est l'Assemblée Nationale.  Certains collègues, que l'on peut classer dans ses amis, riaient "jaune", d'autres députés ou employés étaient déçus ou gênés, d'autres enfin, comme Claude Ryan, étaient littéralement en colère et offusqué des écarts de conduite de De Belleval.  Ryan avait même demandé instamment son expulsion du salon bleu au président de l'Assemblée Nationale.


Pour continuer dans la même veine, un jour d'automne, en 1982, une alerte d'incendie résonna soudain dans le Parlement.  Tout le monde dut sortir de l'édifice même si la majorité des gens croyaient à une fausse alerte.  La personne de ma famille, qui travaillait là, se retrouva sur la pelouse près de l'édifice du Parlement.  Effectivement, de la fumée s'échappait d'une partie de ce joyau du patrimoine québécois.  Les témoins de la scène craignaient que l'incendie s'étende et consume le bâtiment tout entier.  Quelle ne fut pas la surprise de la personne de ma famille quand elle entendit l'homme à ses côtés s'écrier en riant : «Si ça peut donc tout brûler !».  Cet homme, vous l'aurez deviné, était Denis De Belleval.  Un grand démocrate et un grand Québécois !!!  Celui qui est parent avec moi lui demanda comment il pouvait souhaiter une telle horreur.  De Belleval lui répondit que le Parlement était désuet et non fonctionnel et que ça prenait un édifice moderne à sa place...


On peut donc se gargariser (comme l'a fait De Belleval devant le tribunal hier) de citations des plus grands fervents défenseurs de la démocratie (Rousseau, Voltaire, Tocqueville, Twain et Orwell) durant un jugement portant sur de prétendues irrégularités contractuelles et souhaiter, d'un autre côté, que notre plus grande institution démocratique parte en fumée.  Assez spécial et peu orthdoxe, vous serez d'accord avec moi...  Pardonnez-moi de ne pas prendre au sérieux ce genre d'homme qui déchire sa chemise pour des principes qu'il a déjà bafoués...  Il faut croire qu'il aime encore se donner de l'importance.  Une importance qu'il n'a plus.  Si la Justice penche en sa faveur, non seulement l'entente entre la Ville de Québec et Quebecor serait remise en question ou annulée, mais le maire Labeaume pourrait être destitué de son poste.  Juste à penser à ce scénario, même s'il est hautement improbable, ça doit faire jouir monsieur De Belleval...  Bien plus, en réalité, que son soi-disant désir de sauver la démocratie et de servir ses concitoyens en jouant à la vierge offensée.

mardi 27 mars 2012

RETOUR DE LA LNH À QUÉBEC : BETTMAN A-T-IL VRAIMENT LE CHOIX ?


La fenêtre est ouverte à sa pleine grandeur pour le retour de la Ligue Nationale de Hockey à Québec.  Les choses semblent se précipiter.  Le dossier avance à une bonne vitesse.  Les étoiles s'alignent et les signaux positifs abondent.  La situation du club professionnel de hockey de Phoenix (Coyotes) est insoutenable.  Les Coyotes pourraient donc déménager dans la vieille capitale dans quelques semaines.  S'ils ratent les séries éliminatoires, ça pourrait se faire encore plus rapidement.  Même avec un aréna neuf, le Jobing.com à Glendale, et un club passablement bon, les "Yotes" n'ont pu faire la preuve que le hockey pouvait être un succès dans le désert.  On aurait pu s'en douter...  Mettons.  Sauf que le Commissaire de la LNH, Garry Bettman, a la tête trop dure et l'ego trop fragile pour avouer son erreur qui a été d'essayer d'implanter sa Ligue dans le sud des USA, là où le hockey n'a pas de racines.  Ce sont finalement les lourdes pertes financières, qui durent depuis trop longtemps à Phoenix, qui vont le contraindre à lever le drapeau blanc et à se tourner vers la ville de Québec, pour le sortir du pétrin.  Encore cette année, les Coyotes sont au dernier rang au chapitre des assistances à leurs parties locales.  Jusqu'ici cette saison, ils n'ont attiré en moyenne que 12 254 spectateurs (72% de la capacité) à leurs matchs au Jobing Arena.  Et encore là, on ne parle pas des billets donnés ou soldés lors de diverses promotions.  L'assistance aux matchs des Coyotes ne fournirait que 18 millions de $ dans les coffres de l'équipe.  La LNH, ce n'est pas la NFL.  Les revenus de télédiffusion des matchs ne sont pas comparables.  Les revenus aux guichets et, par ricochet, des marchandises que l'on peut vendre à l'intérieur des arénas, sont proportionnellement bien plus importants au hockey qu'au football.  Et il n'y a pas que le nombre de billets vendus qui compte.  C'est aussi le prix qu'on les vend.  Assister à une partie des Coyotes coûte deux fois moins cher que d'assister à un match du Canadien de Montréal au Centre Bell.  Avec la moitié moins de spectateurs, c'est donc doublement désavantageux.  Impossible de rejoindre les deux bouts et de faire ses frais.  La municipalité de Glendale n'arrive même pas à boucler le budget réservé pour ouvrir et préparer l'aréna durant la saison de hockey.  On perd plus de 25 millions de dollars par année avec les Coyotes.  Ça ne peut pas continuer comme ça... 


Si Bettman désirait des gestes concrets prouvant que la capitale nationale du Québec était vraiment prête à venir en relève pour libérer sa Ligue du boulet financier qu'est devenu le club de l'Arizona, il les a eu hier, quand tous les acteurs concernés ont annoncé qu'ils ajoutaient de nouvelles contributions monétaires pour lancer la construction du nouvel amphithéâtre nécessaire pour opérer une franchise de hockey majeur.  On a maintenant la certitude que la première pelletée de terre pour l'inauguration des travaux de construction du nouveau Colisée aura lieu sur le site de l'hippodrome, vers la mi-septembre.  En attendant l'amphithéâtre neuf, on a déjà engagé des dépenses de plus de six millions de dollars pour retaper et mettre à niveau l'ancien Colisée, afin qu'il puisse accommoder un éventuel club de la NHL.  Selon des rumeurs qui ont circulé la semaine passée, des inspecteurs de la Ligue auraient visité le Colisée Pepsi, ces jours derniers.  En même temps, un des principaux assistants de P.K. Péladeau aurait aussi été vu à Phoenix. 




Oubliez Kansas City, Seattle, Hamilton ou Las Vegas, aucune autre ville ne possède les atouts (base de vrais amateurs de hockey, propriétaire idéal oeuvrant dans un bon domaine, santé économique, support des gouvernements, bâtisse adéquate, etc) afin de concurrencer Québec pour l'obtention d'une concession de la NHL.  Oubliez aussi les trois groupes d'affaires qui désireraient supposément acquérir les Coyotes pour les garder à Phoenix.  Ils ne servent qu'à faire monter les enchères afin que la Ligue Nationale obtienne un meilleur prix en vendant la franchise qu'elle détient présentement.  Vendre l'équipe à un quatrième groupe, dont elle se garde bien de parler : le groupe Québecor.  Au point de vue pratico pratique, il faut aussi préparer le prochain calendrier de la Ligue, et les Jets de Winnipeg veulent jouer dans la Conférence de l'Ouest pour éviter une autre saison éreintante passée à faire de trop longs voyages.  La LNH pourrait répondre à leurs souhaits en trouvant un remplaçante, Québec, pour prendre leur place dans la Conférence de l'Est.   


Le hic, c'est que l'on devra jouer trois ans dans le vieux Colisée avant d'inaugurer le nouveau.  Il y a des risques de pertes financières car il n'y a pas de loges dans l'ancien bâtiment.  Qui épongera ces pertes ?  Ce sera à déterminer.  À moins que Pierre-Karl Péladeau (Québécor), le propriétaire des nouveaux Nordiques, fasse des miracles en trouvant les moyens pour rentabiliser les opérations hockey, notamment en télédiffusant les parties.  Mais en vendant les billets 75 $ en moyenne, dans un Colisée rempli au maximum, c'est déjà plus de cinquante millions que l'on dégagerait pour payer les joueurs.


Par-dessus le marché, les Coyotes ne sont pas le seul club qui éprouve des difficultés actuellement.  Les Islanders de New York sont aussi mal pris.  Ils n'attirent que 13 116 spectateurs par partie (81% de la capacité) et, lors d'un récent référendum, la population s'est opposée à la construction d'un nouvel amphithéâtre.  Le Nassau Coliseum, la présente demeure des Islanders, est encore plus désuet que le vieux Colisée de Québec.  On vient d'apprendre qu'il contient de l'amiante et que ce matériau serait responsable de graves problèmes de santé parmi les gens qui travaillent entre ses murs.  Une autre patate chaude pour les autorités de la LNH.  D'où l'urgence de régler le cas de Phoenix au plus tôt.  D'où la raison pour laquelle on s'est également grouillé à Québec afin de faire en sorte que tout soit prêt pour dépanner Bettman et la LNH.  La Ligue a aussi dû avancer des sommes d'argent aux Stars de Dallas, qui eux non plus ne roulent pas sur l'or (14 000 spectateurs par game -76% de la capacité-, qui ne génèrent que 25 millions de dollars par année).  La concession de Columbus a également des problèmes.


Advenant que les Coyotes ne s'amènent pas dans la cité de Champlain (ce qui serait surprenant), un autre club en difficultés pourrait venir s'y installer bien à temps pour l'ouverture du nouveau Colisée, prévue en septembre 2015.  Ce qui est sûr c'est que, si jamais le retour de la LNH à Québec était annoncé au mois de mai prochain, une immense clameur faite de cris de joie se fera entendre jusqu'à...Montréal !  

vendredi 2 mars 2012

LES MOLSON ET LE CH S'ACTIVENT EN COULISSES POUR BLOQUER LE RETOUR DES NORDIQUES...


Même s'ils ont prétendu le contraire récemment, malgré ce qu'ils affirment hypocritement aujourd'hui, et en dépit de ce qu'ils diront publiquement au cours des prochains mois, les propriétaires du Canadien de Montréal s'opposent au retour du hockey de la Ligue Nationale à Québec. Comme il y a 33 ans, en 1979, au moment où les Nordiques de l'Association Mondiale de Hockey entraient dans la grande Ligue. Oubliez le "fair play" qu'ils affichent pour la forme devant les amateurs de hockey de la Belle Province afin de ne pas se faire boycotter commercialement par les pro-Nordiques. En hauts lieux, dans les officines ou les coulisses des bureaux de la LNH, ils s'activent pour bloquer le déménagement d'une équipe (Coyotes de Phoenix ?) dans la vieille capitale ou une éventuelle expansion de la Ligue dans cette ville. Selon le journaliste Réjean Tremblay, les affaires étant les affaires, il serait naïf de croire que les Molson ne travaillent pas dans l'ombre afin de protéger leur marché du Québec. Et les gens de Bell, leur partenaire, ne voient pas d'un bon oeil leur concurrent Vidéotron devenir propriétaire des nouveaux Nordiques. Comme ce fut le cas en '79, échoueront-ils dans leur dessein d'empêcher la venue d'une organisation rivale à l'autre bout de l'autoroute 20 ? L'avenir nous le dira... Mais plusieurs gouverneurs des clubs de la LNH, aussi influents sinon plus que Geoff Molson, ont déjà désigné Québec comme "next", c'est-à-dire, comme candidate numéro un pour accueillir les Coyotes ou une autre concession en difficultés qui leur coûte présentement trop cher en argent redistribué par le biais du système de péréquation. Après Winnipeg et avant Seattle, Kansas City ou Las Vegas, la LNH à Québec c'est logique. Surtout que Bettman a souligné l'excellente santé économique de la capitale québécoise et la force de l'économie canadienne (et du dollar canadien) durant son entretien avec Réjean Tremblay. D'autres indices qui ne trompent pas et qui favorisent la ville du maire Régis Labeaume, dont Bettman a justement vanté le leadership en ajoutant que les citoyens de Québec étaient chanceux de l'avoir... Tiens, tiens, tiens...



Malgré ce qu'a pu dire le commissaire de la LNH, Gary Bettman, à monsieur Tremblay lors d'une récente entrevue, il est loin d'être certain que le hockey de la NHL survivra à Phoenix au cours des prochaines années. Les trois groupes qui, selon Bettman, veulent acheter l'équipe (présentement fortement déficitaire et propriété de la Ligue) et la garder dans le désert de l'Arizona, ne sont peut-être que des leurres pour faire monter les enchères en vue de vendre la franchise à gros prix à Pierre-Karl Péladeau et à Québécor. Même avec un amphithéâtre neuf à Glendale, les Coyotes n'attirent guère une clientèle nombreuse et payante. Et les autorités municipales en ont plus qu'assez de jeter des millions par les fenêtres afin de compenser la Ligue Nationale pour les pertes colossales que le club de hockey local subit. Le hockey dans le désert est condamné à mort. Tout le monde le sait, même si Bettman veut cacher cette vérité évidente.



Le problème c'est qu'il n'y a toujours pas d'amphithéâtre à Québec et que ça va prendre encore quelques années avant qu'il y en ait un digne du hockey majeur. Les nouveaux Nordiques pourraient jouer dans l'ancien Colisée, mais P.K. Péladeau devrait assumer des pertes financières puisque le vieux bâtiment manque cruellement de lucratives loges corporatives capables de pomper les indispensables tonnes de fric nécessaires à faire vivre un club de hockey professionnel. D'un autre côté, Péladeau pourrait-il courir le risque de laisser passer cette opportunité d'acquérir une concession du circuit Bettman dès le printemps prochain ? Même s'il y a d'autres clubs en difficultés actuellement, qui sait s'ils seront disponibles pour un éventuel transfert à Québec au moment voulu ? En tout cas, Bettman sait que Québécor attend sa chance, et que c'est une compagnie dont le profil est parfait pour sa Ligue. Autre élément intriguant, on a vu beaucoup Marcel Aubut à New York, avec Bettman, ces derniers temps. Il est vrai que Maître Aubut est l'avocat de la Ligue Nationale, mais la fréquence de ses allées et venues aux bureaux de la LNH est possiblement un autre indice que quelque chose se trame discrètement. Quelque chose qui causerait peut-être plus vite que prévu une explosion de joie chez les amateurs de hockey de Québec. N'oublions pas toutefois, que la convention collective des joueurs de la LNH achève et qu'il se pourrait qu'il y ait encore un lock-out ou une grève qui nous privera encore de hockey l'automne prochain...

jeudi 12 janvier 2012

JEAN-FLOP L'ALLIER N'A PAS INTÉRÊT À CE QUE LES NORDIQUES REVIENNENT À QUÉBEC...


La semaine dernière, l'ex-maire de la Ville de Québec (de 1989 à 2005), Jean-Paul L'Allier, disait douter énormément du retour des Nordiques dans la vieille capitale. Il répondait à une question sur le sujet lors d'une rencontre avec les médias, qui portait surtout sur le 10e anniversaire de la fusion municipale qui a changé le portrait politique de la ville qu'il dirigeait à cette époque. D'abord, même s'il est un homme respecté et abondamment décoré de médailles et d'honneurs multiples, M. L'Allier est-il vraiment crédible lorsqu'il se prononce sur le dossier du hockey professionnel à Québec ? Ce dossier est une tache noire à son bilan comme premier magistrat de la Capitale Nationale. C'est sous sa gouverne que les Nordiques, le club de hockey qui passionnait tant ses concitoyens, a été perdu sans qu'il ne lève le petit doigt pour empêcher son déménagement au Colorado. Disant préférer consacrer temps et argent à l'avancement et à la promotion du sport amateur, c'est avec un certain dédain qu'il avait refusé d'aider la population locale et les propriétaires des Nordiques à les garder en sol québécois. L'Allier évoquait les salaires faramineux des joueurs, le contexte économique défavorable et un manque de ressources chez la communauté d'affaires pour se laver les mains de cette perte qui a tant attristé les amateurs de hockey de la cité de Champlain. Même si la valeur du dollar canadien a considérablement augmenté depuis l'exil des "Nords" et qu'il y a maintenant un plafond salarial et un système de péréquation qui aident les clubs de la Ligue Nationale de hockey situés dans les plus petits marchés, M. L'Allier prétend que Québec n'a pas les reins assez solides pour faire vivre une franchise de hockey professionnel. Le marché québécois d'aujourd'hui est exactement le même qui prévalait en 1995, quand les Nordiques sont partis. Toujours selon lui, ce marché est aussi limité qu'il l'était dans son temps. Et il reprend son "dada" du sport amateur qu'il faut privilégier.



D'abord, on peut très bien "pousser" le sport amateur sans renoncer aux bénéfices d'un club de hockey majeur. Des projets comme celui du nouvel anneau de glace pour le patinage de vitesse, sont parfaitement réalisables même si beaucoup d'argent sera investi dans le nouveau Colisée. Ensuite, M. L'Allier a été assez longtemps en politique pour savoir qu'un maire doit écouter ses commettants et essayer de répondre à leurs attentes. Et les gens de Québec, lors de la marche bleue d'octobre 2010, ont clairement manifesté leur désir de ravoir leur club de hockey. Puisque c'est maintenant possible. Puisque des études démontrent maintenant que le hockey professionnel peut être rentable à Québec. Puisque les équipes canadiennes sont aujourd'hui les plus payantes du circuit Bettman. Puisque le président de la LNH Gary Bettman a avoué que le départ des Nordiques avait été une erreur de sa Ligue et qu'il serait souhaitable que cette gaffe soit corrigée comme elle l'a été dans le cas des Jets de Winnipeg. Il est vrai que monsieur L'Allier a toujours eu ce défaut de vouloir dire ou imposer au peuple ce qu'il croyait personnellement bon pour lui. Une attitude quelque peu hautaine et élitiste. Cela dit, son bilan comme maire a été pour le moins mitigé. Cet ancien ministre québécois dans le premier gouvernement Bourassa (1970) avait surtout un parti pris pour la culture. Oubliant que le hockey constitue justement une grande part de la culture de la population de Québec.



Affirmer que le marché actuel de Québec est identique à celui de 1995 tient presque du délire. La capitale a beaucoup changé dans les seize dernières années. À croire que l'Allier, ce résident de longue date de l'Île d'Orléans en a manqué des grands bouts ! Lorsque l'ex-maire fait remarquer qu'il n'y a pas beaucoup d'entreprises qui pourraient acheter ou louer des loges corporatives luxueuses dans le nouveau Colisée, il est dans les patates. Comme je l'écrivais dans mon billet précédent, le GROUPE J'AI MA PLACE a prouvé le contraire. Ce sont justement les options d'achat ($ 25 000 chacune) de ces loges qui se sont vendues le plus vite quand elles ont été rendues disponibles. L'économie de Québec est beaucoup plus diversifiée qu'avant, même si le gouvernement provincial y détient encore 19% de la place. Le secteur de l'assurance et des services financiers compte maintenant pour plus de 12% du poids économique de la capitale, avec onze sièges sociaux d'importantes compagnies d'assurance. Ces deux secteurs sont stables et connaissent une croissance régulière. Seulement depuis 2007, 1 225 nouvelles entreprises se sont établies dans la région de Québec dans des secteurs aussi diversifiés que la bio-pharmaceutique, les jeux vidéos, les arts numériques, la photonique, la biotechnologie, les technologies de l'information. Cela représente 80 000 nouveaux emplois lucratifs. Le marché immobilier va de records en records. La région de Québec a été une des seules en Amérique du Nord à avoir été épargnée par la récession de 2008. Le taux de chômage est passé de 7,9%, sous l'administration L'Allier, à 4,8% aujourd'hui. Un des taux les plus faibles au Canada. Le nouveau dynamisme de l'économie de la région de Québec se traduit par une plus grande richesse de ses habitants. En dix ans, le revenu personnel disponible des Québécois de la capitale nationale est passé, en moyenne, de $ 21 010 à $ 31 601. Ce qui est supérieur aux chiffres pour Montréal. La valeur des permis de bâtir a aussi connu une augmentation vertigineuse dans la ville maintenant dirigée par Régis Labeaume : 770 millions de dollars en 2001, contre 1 milliard et 735 millions de dollars en 2010. Non, malgré le respect qu'on lui doit, celui que le populaire animateur de radio André Arthur avait rebaptisé Jean-Flop L'Allier, est un vieil homme de 73 ans qui est dépassé. Ses avis sur des sujets comme l'urbanisme sont peut-être encore pertinents, mais en matière d'économie et de hockey, il serait mieux de se taire et d'arrêter de jouer à la belle-mère. Comme le disait Labeaume, «on est tellement plus là, on est tellement rendu ailleurs...»