jeudi 12 janvier 2012

JEAN-FLOP L'ALLIER N'A PAS INTÉRÊT À CE QUE LES NORDIQUES REVIENNENT À QUÉBEC...


La semaine dernière, l'ex-maire de la Ville de Québec (de 1989 à 2005), Jean-Paul L'Allier, disait douter énormément du retour des Nordiques dans la vieille capitale. Il répondait à une question sur le sujet lors d'une rencontre avec les médias, qui portait surtout sur le 10e anniversaire de la fusion municipale qui a changé le portrait politique de la ville qu'il dirigeait à cette époque. D'abord, même s'il est un homme respecté et abondamment décoré de médailles et d'honneurs multiples, M. L'Allier est-il vraiment crédible lorsqu'il se prononce sur le dossier du hockey professionnel à Québec ? Ce dossier est une tache noire à son bilan comme premier magistrat de la Capitale Nationale. C'est sous sa gouverne que les Nordiques, le club de hockey qui passionnait tant ses concitoyens, a été perdu sans qu'il ne lève le petit doigt pour empêcher son déménagement au Colorado. Disant préférer consacrer temps et argent à l'avancement et à la promotion du sport amateur, c'est avec un certain dédain qu'il avait refusé d'aider la population locale et les propriétaires des Nordiques à les garder en sol québécois. L'Allier évoquait les salaires faramineux des joueurs, le contexte économique défavorable et un manque de ressources chez la communauté d'affaires pour se laver les mains de cette perte qui a tant attristé les amateurs de hockey de la cité de Champlain. Même si la valeur du dollar canadien a considérablement augmenté depuis l'exil des "Nords" et qu'il y a maintenant un plafond salarial et un système de péréquation qui aident les clubs de la Ligue Nationale de hockey situés dans les plus petits marchés, M. L'Allier prétend que Québec n'a pas les reins assez solides pour faire vivre une franchise de hockey professionnel. Le marché québécois d'aujourd'hui est exactement le même qui prévalait en 1995, quand les Nordiques sont partis. Toujours selon lui, ce marché est aussi limité qu'il l'était dans son temps. Et il reprend son "dada" du sport amateur qu'il faut privilégier.



D'abord, on peut très bien "pousser" le sport amateur sans renoncer aux bénéfices d'un club de hockey majeur. Des projets comme celui du nouvel anneau de glace pour le patinage de vitesse, sont parfaitement réalisables même si beaucoup d'argent sera investi dans le nouveau Colisée. Ensuite, M. L'Allier a été assez longtemps en politique pour savoir qu'un maire doit écouter ses commettants et essayer de répondre à leurs attentes. Et les gens de Québec, lors de la marche bleue d'octobre 2010, ont clairement manifesté leur désir de ravoir leur club de hockey. Puisque c'est maintenant possible. Puisque des études démontrent maintenant que le hockey professionnel peut être rentable à Québec. Puisque les équipes canadiennes sont aujourd'hui les plus payantes du circuit Bettman. Puisque le président de la LNH Gary Bettman a avoué que le départ des Nordiques avait été une erreur de sa Ligue et qu'il serait souhaitable que cette gaffe soit corrigée comme elle l'a été dans le cas des Jets de Winnipeg. Il est vrai que monsieur L'Allier a toujours eu ce défaut de vouloir dire ou imposer au peuple ce qu'il croyait personnellement bon pour lui. Une attitude quelque peu hautaine et élitiste. Cela dit, son bilan comme maire a été pour le moins mitigé. Cet ancien ministre québécois dans le premier gouvernement Bourassa (1970) avait surtout un parti pris pour la culture. Oubliant que le hockey constitue justement une grande part de la culture de la population de Québec.



Affirmer que le marché actuel de Québec est identique à celui de 1995 tient presque du délire. La capitale a beaucoup changé dans les seize dernières années. À croire que l'Allier, ce résident de longue date de l'Île d'Orléans en a manqué des grands bouts ! Lorsque l'ex-maire fait remarquer qu'il n'y a pas beaucoup d'entreprises qui pourraient acheter ou louer des loges corporatives luxueuses dans le nouveau Colisée, il est dans les patates. Comme je l'écrivais dans mon billet précédent, le GROUPE J'AI MA PLACE a prouvé le contraire. Ce sont justement les options d'achat ($ 25 000 chacune) de ces loges qui se sont vendues le plus vite quand elles ont été rendues disponibles. L'économie de Québec est beaucoup plus diversifiée qu'avant, même si le gouvernement provincial y détient encore 19% de la place. Le secteur de l'assurance et des services financiers compte maintenant pour plus de 12% du poids économique de la capitale, avec onze sièges sociaux d'importantes compagnies d'assurance. Ces deux secteurs sont stables et connaissent une croissance régulière. Seulement depuis 2007, 1 225 nouvelles entreprises se sont établies dans la région de Québec dans des secteurs aussi diversifiés que la bio-pharmaceutique, les jeux vidéos, les arts numériques, la photonique, la biotechnologie, les technologies de l'information. Cela représente 80 000 nouveaux emplois lucratifs. Le marché immobilier va de records en records. La région de Québec a été une des seules en Amérique du Nord à avoir été épargnée par la récession de 2008. Le taux de chômage est passé de 7,9%, sous l'administration L'Allier, à 4,8% aujourd'hui. Un des taux les plus faibles au Canada. Le nouveau dynamisme de l'économie de la région de Québec se traduit par une plus grande richesse de ses habitants. En dix ans, le revenu personnel disponible des Québécois de la capitale nationale est passé, en moyenne, de $ 21 010 à $ 31 601. Ce qui est supérieur aux chiffres pour Montréal. La valeur des permis de bâtir a aussi connu une augmentation vertigineuse dans la ville maintenant dirigée par Régis Labeaume : 770 millions de dollars en 2001, contre 1 milliard et 735 millions de dollars en 2010. Non, malgré le respect qu'on lui doit, celui que le populaire animateur de radio André Arthur avait rebaptisé Jean-Flop L'Allier, est un vieil homme de 73 ans qui est dépassé. Ses avis sur des sujets comme l'urbanisme sont peut-être encore pertinents, mais en matière d'économie et de hockey, il serait mieux de se taire et d'arrêter de jouer à la belle-mère. Comme le disait Labeaume, «on est tellement plus là, on est tellement rendu ailleurs...»

1 commentaire:

Anonyme a dit…

On dirait que toutes les personnes demeurant sur des iles sont contre les nordiques ça doit ^être l'odeur du fumier dans les 2 cas mourial et l' ïle d'orléans.OUF! Gilligan est mort.

Revenons à jambe molle lallier ne faisait-t-il pas parti d'un cercle très fermé d'amis comprenant un certain bob sweater! c'est louche.genre scratch my back and i scratch your.Tout fini par se savoir...un jour peut-être.