lundi 5 décembre 2011

LA COMMUNAUTÉ D'AFFAIRES DE QUÉBEC FAIT TOMBER LES PRÉJUGÉS EN APPUYANT LA CONSTRUCTION DU NOUVEAU COLISÉE ET LE RETOUR ÉVENTUEL DES NORDIQUES


Comme de raison, le chiâlage et le dénigrement viennent toujours des montréalais quand il est question que Québec améliore son sort ou réalise de grandes choses. Lorsque le projet du retour des Nordiques à Québec a refait surface en 2008, après le succès des fêtes du 400e anniversaire de la vieille capitale, une petite clique de détracteurs habitant la métropole a ressorti le vieil argument selon lequel la région de Québec et sa petite communauté d'affaires n'étaient pas capables de soutenir financièrement un club de la Ligue Nationale de hockey. Le marché québécois, d'après eux, était trop petit et pas assez riche pour "jouer" avec les "grands" dans les ligues majeures. Beaucoup de mépris et de condescendance dans ces propos anti-Québec. Des propos dédaigneux du même genre que ceux qui qualifient la capitale nationale de "village d'arriérés et de consanguins où il ne se passe rien, où il n'y a rien à faire". S'exprimer ainsi c'est faire preuve d'une ignorance crasse. Québec est animée d'un dynamisme qui lui a fait traverser la dernière crise économique sans faiblir. C'est la grande ville canadienne la moins affectée par le chômage. Ses habitants ont un revenu disponible supérieur à celui des montréalais. Sa vie culturelle est riche et ses entreprises florissantes. Sa beauté, son environnement sain et l'excellente qualité de vie de ses citoyens sont enviables. Plusieurs études récentes en viennent toutes à la même conclusion : la ville et la région de Québec sont tout à fait capables de supporter une franchise de la LNH. Que ça plaise ou non aux partisans du Canadien de Montréal. L'exemple du succès de Winnipeg, avec ses nouveaux Jets, conforte encore davantage les gens de Québec dans leur confiance de faire aussi bien qu'eux pour accueillir et faire vivre un club de hockey majeur. Le prix des billets pour assister aux matchs ne risquent-ils pas d'être très onéreux ? Comme à Winnipeg, les personnes moins fortunés pourront acheter des laissez-passer de groupe. Sans compter que les amateurs de hockey du Lac St-Jean pourront venir plus facilement voir les nouveaux Nordiques à Québec grâce à la belle autoroute qu'ils peuvent maintenant emprunter. Les gens de l'Est du Québec renouvelleront sans doute leur fidélité au club de hockey majeur de la capitale. Ils auront vite fait d'abandonner une équipe terne et médiocre comme le Canadien de Montréal si jamais ils ont fait l'erreur de l'adopter comme club favori.



La communauté d'affaires de Québec est en mesure de faire sa part dans le projet du nouveau Colisée comme dans celui du retour des Nordiques, qui y est intimement lié. Grâce au groupe J'AI MA PLACE mis sur pied par M. Mario Bédard (au centre sur la photo ci-dessus), les entreprises de Québec ont rapidement réservé les salons corporatifs qui seront mis en location dans le futur grand amphithéâtre. Ce sont les hommes et les femmes d'affaires de la région qui, les premiers ou les premières, ont cru et encouragé tout de suite cette initiative de monsieur Bédard. Une initiative un peu folle au départ, il y a deux ou trois ans. Tous les salons corporatifs ont été réservés en un rien de temps, et les dons des sociétés publiques et privées continuent d'entrer à la Fondation J'AI MA PLACE. Voilà donc un préjugé tenance qui vole en éclats : la classe des gens d'affaires de Québec est assez importante et responsable pour aider la ville à se doter d'un instrument de développement essentiel comme le nouveau Colisée. L'objectif de J'AI MA PLACE est d'amasser 40 millions de dollars auprès du public et des entreprises afin d'aider à défrayer une partie des coûts de construction du nouveau bâtiment. Déjà, en plus des salons corporatifs, près de la moitié des 8 000 sièges octroyés à J'AI MA PLACE, pour le nouveau Colisée, ont trouvé preneurs. Et ce, sans avoir la certitude qu'un club de la LNH viendra s'établir dans la ville de Champlain.

Dans la foulée du succès des fêtes du 400e anniversaire de Québec, succès auquel il a contribué, Mario Bédard trouvait que le vieux Colisée actuel, situé non loin de son domicile, était trop désuet et ne servait plus comme il faut les intérêts et les ambitions du milieu social de la capitale nationale. Cette vétuste bâtisse plus ou moins fonctionelle, datant de 1949, ne correspondait pas à la nouvelle fierté des gens de Québec et à leurs besoins. M. Bédard a le très grand mérite d'avoir donné son temps et une grande partie de son énergie pour porter cette espérance et cette volonté de changer les choses, de faire bouger les choses. Ce n'est jamais facile de prôner et de provoquer le changement en agissant de façon concrète. C'est moins forçant de ne rien faire, d'être, comme tant d'autres, des grands parleurs et des petits faiseurs. Ce vice-président de la firme de comptables Mallette, a prêché longtemps dans le désert avant de convaincre des gens d'affaires de la Chambre de Commerce de se joindre à lui dans ses efforts pour doter Québec d'une infrastructure qui lui permettra d'aller de l'avant et de profiter d'un précieux outil pour poursuivre son essor socio-économique et culturel. Il a aussi eu la chance d'avoir en Régis Labeaume un maire pro-actif, et possédant un leadership hors du commun, pour pousser le dossier en hauts lieux et obtenir d'autres appuis importants. D'autres groupes de pression ou d'intérêt, d'autres organisateurs d'évènements sont venus complémenter l'action de M. Bédard. Mais on ne devra jamais oublier que c'est lui qui est à l'origine des premières contributions en argent sonnant dans cette fameuse réalisation de l'érection du nouveau Colisée de Québec. Sans véritable implication des gens d'affaires de la vieille capitale, le pouvoir municipal à Québec et le gouvernement provincial n'auraient peut-être pas cru au projet du nouveau Colisée. Comme nous le verrons dans un prochain billet, la population de Québec a aussi démontré un enthousiasme extraordinaire dans cette aventure prometteuse et porteuse d'avenir.